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Le pays va mal

« Le pays va mal » est une chanson de l’artiste Tikken Jah. Cette chanson qui lui a ouvert les portes du succès et l’expulsion de la Côte d’Ivoire. C’était au temps de l’ancien président de la république Henri Konan Bedié. Aujourd’hui, je reprends ce titre pour m’exprimer sur la situation de crise qui couve dans mon pays

Le pays va mal

Les ivoiriens ont toujours été un peuple pacifique et accueillant. De nombreuses nationalités ce sont installées dans le pays à la recherche d’un mieux vivre. Et pendant des années, les choses se sont bien passées à l’exception de quelques situations entre autochtones et étrangers en majorité à l’ouest du pays.

Aujourd’hui, après de multiples crises, on peut dire que la Côte d’Ivoire a mal. Le pays ne se remet pas de toute cette haine, de tout ce sang versé. Et aujourd’hui plus que jamais, le contrôle des choses semblent partir dans tous les sens.

Le peuple en a marre des attitudes déplorables des maires qui au lieu de penser au bien être de la population decident de brûler les marchés pour se faire réélire, marre des gens qui s’arrogent des terres et en viennent aux armes pour les maintenir, marre de voir les biens octroyés aux étrangers au détriment des fils du pays

On crit à la xénophobie, on crit à la haine de l’étranger. De biens grands mots quand il y a tout simplement un ras le bol justifié. Les ivoiriens sont fatigués de passer au second plan dans les priorités des dirigeants, fatigués d’espérer un mieux être qui ne vient pas.

Le pays va mal et c’est triste pour ce potentiel immense qu’il a. C’est triste pour ces habitants, triste de voir à quel point leur vie ne compte pas. 

Mais, même au plus sombre, que l’ivoirien, l’ivoirienne se souvienne de qui il est. Il est un humain plein d’amour pour autrui, qu’il se souvienne et qu’il ne se perde pas.

Parce que, au plus mal, la lumière est celle qui permet de se relever, de reconstruire, de survivre.

 


Mon premier dépistage

Centre d’hygiène ou clinique près de chez moi ? Je pèse le pour et le contre pour une décision très importante : mon premier dépistage.

Assise à la maison je ne suis pas certaine du lieu où je vais faire ces analyses. Le centre d’hygiène, le CHU ou la clinique près de chez moi ? Les deux premières options sont gratuites, mais je peux tomber sur un rang et perdre une partie de la journée. En même temps, il faut dire que se lever comme ça pour découvrir sa sérologie, ce n’est pas évident du tout.

Je finis par prendre mon courage à deux mains et je me rends à la clinique. Il faut tout prévoir, je vais loin de chez moi et en cas de résultat positif, comment je fais pour revenir et tout lol (j’ai ce problème-là, envisager le pire). Donc la clinique est l’option la plus sûre. Je débourse la somme requise et je me rends à l’infirmerie pour le prélèvement de sang.

Je fais d’une pierre deux coups en demandant à ce qu’on détermine ma glycémie parce que le diabète tue également et bien plus que le VIH ces derniers temps, je préfère être sûre de tout.

Le prélèvement est la partie la plus terrifiante. Grande que je suis, j’ai une peur bleue des aiguilles. Je tremble de partout et j’ai vraiment du mal à faire confiance à l’infirmière. Elle finit par effectuer le prélèvement tant bien que mal en me chahutant grave.

On me demande ensuite de m’asseoir dans le hall et d’attendre les résultats.

C’est là que la peur des aiguilles va sembler ridicule lol. L’écran de télévision qui est dans la salle n’arrive pas à captiver mon attention. Je suis les déplacements de toutes les infirmières dans le hall et j’ai l’impression que leurs regards sont chargés de non-dits.

Je suis terrifiée, glacée et prête à abandonner les résultats pour privilégier l’ignorance.

L’infirmière qui s’est occupée de mes prélèvements sort enfin de la salle. Elle porte une enveloppe fermée. Je manque de m’évanouir. Des pensées sombres m’habitent. Si j’ai le VIH qu’est ce que je vais devenir … (je ne vous dirai pas les solutions que j’ai trouvées, vaut mieux éviter)

Elle s’assoit à côté de moi, me prend la main et me murmure à l’oreille : tout va bien, glycémie comme sérologie c’est ok. J’ouvre l’enveloppe pour être sûre (il faut dire que j’ai du courage maintenant).

Je sens comme un allégement de mon corps et je manque de voleter dans la salle. Je n’ai pas le sida ! Je n’ai pas le diabète ! Dans ce monde si sombre Dieu a eu pitié de son enfant !

Je sors guillerette de la salle, l’enveloppe en main et le sourire aux lèvres. Je ne suis pas malade. Je n’ai pas le VIH.

Le test permet de connaître son statut, de prendre des rétroviraux pour avoir une vie normale, mais surtout de sauver des vies. Avoir le VIH et l’ignorer c’est peut-être transmettre ce virus à d’autres.

Alors, faites comme moi, faites votre test, sauvez votre vie, sauvez d’autres vies.


Équilibre précaire des forces #MondoChallenge

J’adore les challenges de Mondoblog. Quand j’en vois, je ne peux pas m’empêcher de me jeter dedans pieds et poings liés et je suis souvent vénère quand je ne suis pas la plus rapide. Cette fois-ci pourtant, je ne suis pas si contente. La thématique (« Le monde n’est pas si sombre ») est difficile à aborder parce que je suis pleine de colère depuis longtemps et que pour moi ce monde est sombre. Assise à la table à manger avec mes frères et sœurs, j’essaye d’écouter leurs arguments positifs à l’endroit de ce monde qui pour moi part en couille. Il faut bien pourtant que je mette de l’eau dans mon vin et que de cet équilibre précaire des forces, je sorte quelque chose de positif.

Quand on regarde les informations aujourd’hui, on se rend compte que chaque jour à son lot de peines. On est abreuvé de renseignements critiques qui frappent soit une personne, soit un groupe de personnes, soit un pays. On est saturé d’événements négatifs au quotidien. Attentats par-ci, inondations par-là, guerres, meurtres, assassinats, décisions politiques négatives pour l’avenir de la planète. On se demande si cela vaut la peine de se lever le matin et de vaquer à ses occupations.

Chez moi

J’aimerais dire que chez moi, les choses sont différentes, mais que nenni ! Cherté de la vie grandissante, dégradation des voiries à peine construites, grèves intempestives, enfants en conflit avec la loi (criminels armés de couteaux et machettes qui dépouillent et tues les gens sans état d’âme et à qui l’on trouve des excuses parce que ce sont des « enfants »), gangs en moto, braquages, meurtres et surtout aucune action allant dans le sens d’arranger les choses.

Je ne vais pas ajouter l’instabilité politique vu que ça c’est le quotidien et l’expression on ne sait pas où l’on va est devenu en quelque sorte un mantra.

Dans ce contexte, on aimerait vraiment positiver, on aimerait se dire que le monde n’est pas si sombre. Et quand on cherche bien, on trouve finalement quelques points positifs qui arrivent à tenir les coudées franches à cette avalanche de négativités.

Équilibre précaire des forces

Le monde a toujours eu sa part de noirceur et sa part de lumière. Les forces du bien et du mal se sont toujours opposées et le bien a toujours triomphé. Ce malgré d’âpres combats où parfois l’on a eu l’impression que tout était perdu (les guerres mondiales, la guerre froide, la peste, l’esclavage, la colonisation, Ebola, la supposée fin du monde…). Il y a certes encore des habitudes qui ont la vie dure comme « l’indépendance », autre version de la colonisation, le trafic d’êtres humains synonyme d’esclavage… Mais on peut dire que de tout temps et encore aujourd’hui le bien met la pâtée au mal.

Seulement, aujourd’hui plus qu’hier, ce ne sont pas que nos petites personnes qui sont à prendre en compte dans ce combat, mais également notre chère planète. Cette chère sphère si accueillante en a un peu marre de notre comportement et se révolte, s’insurge. Et le pire c’est que ce n’est pas une crise genre saute d’humeur mais une conséquence de notre inconscience. Elle souffre par notre faute, et ne peut contrôler les réactions qui s’ensuivent (coulées de boues, inondations, fonte des calottes glacières…).

Le monde n’est pas si sombre

Equilibre précaire des forces est un article sur le monde n'est pas si sombre du blog cultik pour mondoblog dans le cadre du #MondoblogChallenge
Monde par 1588877 via Pixabay CC

Dans ce combat là, on ne peut parler de forces du mal ou du bien. On parle de pérennité de toutes ces forces parce que faisant partie de nous. On parle de survie de l’humanité. Il y a des personnes qui se battent jour et nuit pour que ce monde demeure et accueille d’autres générations d’humains. Ces personnes pourraient être individualistes et pourtant non. Elles pensent au monde, sans distinction de race. Elles se battent contre des gouvernements, contre des institutions et ce jour et nuit. Parce que ce monde est ce que nous avons tous en commun et s’il disparaît, on ne se posera plus de questions, ce sera la fin.

A cause de ces personnes là, ce monde n’est pas si sombre, il est rayonnant.

Comme je me le dis souvent (et je sais que c’est vrai), il suffit d’une personne pour changer les choses, équilibrer les forces. Seras-tu cette personne là ?


La paix, cet état si fragile #MondoChallenge

« La paix n’est pas un vain mot mais un comportement à apprendre à nos enfants, on veut repartir à zéro, on veut oublier le chaos mais comment ? Je vous dis qu’il faut pardonner, pardonner sans hésiter. Se réconcilier, pour éviter le sang versé… » Quand je pense à la paix, je pense instantanément à cette chanson de O’nel Mala un chantre chrétien ivoirien.

La paix, cet état si fragile

article sur la paix pour le mondoblog challenge par cultik bamba aida marguerite
paix par MK817 via Pixabay CC

La paix est en chacun de nous. Pour moi au delà du comportement, c’est la lumière qui côtoie l’ombre. Parce qu’en chacun de nous il y a cette part de lumière et cette part d’ombre. Il arrive que la lumière nous emplisse totalement ou en grande partie et que l’ombre ne soit plus qu’une tache au loin. Mais il arrive aussi que l’ombre prenne le pas. Ce combat est intérieur et en chacun de nous. À la différence de l’ombre, la lumière ne se partage pas aisément.

Comme John Lennon l’a dit dans sa chanson Imagine  » i wonder if you can… » parce qu’il existe des êtres qui ne sont que lumière et d’autres qui ne le sont pas et qu’on ne peut pas changer. La paix est un état si fragile, telle une flamme de bougie cet état vacille souvent et on a peur de le perdre pour de bon. Mais il y a toujours une personne qui rallume la flamme, qui nous fait comprendre que la paix n’est pas une chimère : elle existe bel et bien.

Ça commence avec toi

Ok, ça ressemble à un slogan de mauvais goût et pourtant… la paix commence avec toi. Tous les combats pour maintenir la paix, créer un climat stable, sauver des vies ont toujours debutés avec une personne. Un personne qui a décidé de ne pas céder à l’appel de l’ombre souvent au prix de sa vie. Une personne qui a dit « moi je ne prendrai pas les armes, moi j’utiliserai ma voix, j’utiliserai la lumière qui est en moi en espérant qu’elle soit assez puissante pour repousser l’ombre ». Parks, Luther King… ils ont décidé d’être cette lumière, d’être des représentants de la paix, d’incarner la paix dans leur communauté. Ils ont montré que même pour des combats justes il ne fallait pas verser dans la colère, pas verser le sang.

Pour maintenir la paix -cet état si fragile- dans notre cercle restreint, notre communauté, d’autres communautés dans le monde… il faut commencer par se laisser emplir par la lumière,  laisser refléter la lumière, adopter un comportement et le faire adopter autour de nous. C’est un combat de longue haleine, un combat permanent, le combat de l’humanité.

Ce combat, es-tu prêt à le mener ?


En quête de renouveau

Septembre, mois par excellence de la rentrée et période de renouveau pour moi. Chaque année, en Septembre, je m’assois et je fais le point sur ma situation. On me dit souvent que ce n’est pas la fin de l’année et que je me précipite pour faire le bilan un peu tôt mais moi, j’aime ce mois. Et en ce mois de Septembre 2017 je suis en quête de renouveau.

Ma conception de la rentrée

Quand certaines personnes pensent fournitures scolaires, scolarité, rentrée des classes, enseignements, cours, emploi du temps… moi, je pense objectifs pour l’an prochain. Je me pose cette question : qu’est ce que je veux pour l’année à venir ? 

renouveau par Kelin via Pixabay CC
renouveau par Kelin via Pixabay CC

Quel objectif en cette rentrée ?

Cette année la réponse est la quête de renouveau.

J’ai passé le cap de la trentaine sans enfants, sans époux, sans emploi fixe, sans stabilité et sans sécurité. C’est le bilan qui est ressorti de mon introspection. Je suis pleine de ressources, je retombe toujours sur mes pieds même dans les pires situations mais cela ne suffit pas.

En cette rentrée, je veux que ma vie change. Je veux un renouveau. Je veux partir d’un bon pied et me réaliser enfin. Parmi ce qui me manque, ce qui compte vraiment pour moi c’est cette stabilité en terme d’emploi.

Autant j’aime la liberté, autant je me dis que parfois il faut faire des concessions pour se donner la chance d’un jour, vivre cette liberté sans frein. Je suis prête à faire ces concessions, prête à mettre entre parenthèse le freelance et poser mes fesses sur une chaise en face d’un bureau.

Le second point le plus important est de retrouver le silence. Le silence est pour moi source d’inspiration, de productivité. Je l’ai perdu avec le décès de mon père l’an dernier. Ce silence, je veux le retrouver. Cela implique un grand saut dans l’inconnu mais aujourd’hui je pense être prête. Prête à faire ce qu’il faut pour retrouver le silence. Prête à trouver mon nouveau chez moi, ce havre de paix et de silence.

Bref, en cette rentrée, je suis en quête de renouveau et je compte tout faire pour mener cette quête à bien !