25 juillet 2017

Je te veux ou l’esclavage moderne volontaire

En amour, on a tendance à toujours vouloir ce que l’on ne peut obtenir. C’est incompréhensible et pourtant c’est comme ça. L’expression je te veux moi non plus prend tout son sens. Je te veux et toi me veux-tu ?

Je te veux ou l’esclavage moderne volontaire

Je me suis souvent retrouvée dans ce cas de figure où c’est moi qui veux et l’autre non ou c’est moi qu’on veut et moi pas. Ce jeu est souvent jouissif quand le désir vient de l’autre et qu’on sait pertinemment qu’on ira jamais dans son sens. Pourtant, on ne le lui dira pas. Se donnant des excuses comme quoi on ne souhaite pas blesser ou encore on ne sait pas sous quel angle aborder les choses. Ce qu’on ne dira pas c’est qu’au fond de nous cela nous plait de voir cet intérêt et même si il n’est pas partagé on aime bien avoir l’argent du beurre, le beurre et la laitière.

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Prison par Engin Akyurt via Pixabay CC

Je te veux c’est l’histoire que beaucoup de nous avons connu et connaissons encore. Il s’agit de se retrouver plus bas que terre sans s’en rendre compte. Je te veux et je ferai tout pour t’avoir peut aller jusqu’à ce renier soit même pour entrer dans un canevas qui pourrait permettre d’atteindre cet objectif qui pourtant s’éloigne à chaque étape franchie. On n’avance jamais. Et le pire, c’est qu’on ne s’en rend pas compte. Ou on s’en rend compte trop tard au moment où on a atteint ses limites et qu’on existe plus.

On pourra dire qu’il faut prendre du recul, décider de couper mais c’est facile dans la bouche pas dans l’exécution. Les gens diront tu n’es pas fort (e) sinon tu aurais coupé depuis. Ces gens la ne savent pas.

Sortir de cet esclavage moderne volontaire demande surtout la bienveillance de celui ou celle qui a le contrôle. Ce jeu peut durer des années. Mais si il y a mansuétudes dans ce cas, les choses peuvent s’arrêter et ce qu’on peut considérer comme la fin du monde (la fin de ce jeu) est en fait le salut.

A partir de là, il faut juste puiser dans le peu de force qui reste pour remonter la pente et surtout accepter qu’il y aura des séquelles et accepter de vivre avec.

 

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