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Au bout de la course

Au bout de la course, le contexte

Je suis particulièrement épuisée ce soir. Entre les cours et mes courses, je n’ai qu’une seule envie, rentrer chez moi. Je me dirige sur le trottoir afin d’arrêter un taxi. La négociation est âpre. Il faut dire que dans la zone, à cette heure, ce n’est pas évident. Avec les embouteillages, les prix qui me sont proposés sur une si courte distance, sont faramineux.

Pourtant, avec mes affaires dans les bras et cette fatigue dans les pieds, je n’ai pas trop le choix. Un taximètre finit par accepter la somme que je propose et je ne peux m’empêcher de le remercier avec effusion. Je m’effondre sur le siège arrière avec mes sacs et je soupire d’aise. Il faut dire que je commençais à avoir mal aux pieds.

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Tristesse par NoSkill1343 via Pixabay CC

La situation

La nuit est tombée depuis déjà quelques minutes et les raccourcis qu’on emprunte pour éviter les embouteillages sont de plus en plus sombres. Je ne m’inquiète pas, vu qu’on ne va pas y passer la nuit.

Au détour d’une ruelle, le taximètre range le véhicule en s’excusant. Il a envi d’uriner. Je lui fais signe que je comprend et attend patiemment qu’il revienne prendre le volant. Plongée dans mes pensées, j’avoue que je somnole un peu. Je suis donc prise de surprise quand la portière arrière du véhicule s’ouvre brutalement et que le taximètre si sympathique quelques instants plutôt me menace avec une machette.

L’acte

Je prends quelques instants à comprendre avant de me rendre compte qu’il est vraiment en train de me menacer. Je lui tends mon sac et mes sachets pensant à un braquage. Il repousse ce que je lui tend et me demande d’ôter mes vêtements. Mon sang se glace. Vais-je mourir comme ça dans cette ruelle ? Je n’arrive plus à ouvrir la bouche. Je tremble comme une feuille. Il faut que je m’exécute si je ne veux pas que les choses s’empirent. Au bout de quelques minutes je suis nue sur le siège arrière du véhicule. Il ouvre sa braguette…Je comprends, j’étouffe un sanglot et tente de sortir du véhicule, mais la portière qui me donne dos est verrouillée. Il faut que je tente le tout pour le tout en essayant de passer à l’avant mais je me prend des coups et je finis par m’écraser…

Au bout de la course…je me suis faites violer.


Dose de rivo pour partenaire vigoureux

La soirée fatidique

Le viol

Le réveil


Un train parce que tu fais le malin

Un train, l’acte

 

 


Je te veux ou l’esclavage moderne volontaire

En amour, on a tendance à toujours vouloir ce que l’on ne peut obtenir. C’est incompréhensible et pourtant c’est comme ça. L’expression je te veux moi non plus prend tout son sens. Je te veux et toi me veux-tu ?

Je te veux ou l’esclavage moderne volontaire

Je me suis souvent retrouvée dans ce cas de figure où c’est moi qui veux et l’autre non ou c’est moi qu’on veut et moi pas. Ce jeu est souvent jouissif quand le désir vient de l’autre et qu’on sait pertinemment qu’on ira jamais dans son sens. Pourtant, on ne le lui dira pas. Se donnant des excuses comme quoi on ne souhaite pas blesser ou encore on ne sait pas sous quel angle aborder les choses. Ce qu’on ne dira pas c’est qu’au fond de nous cela nous plait de voir cet intérêt et même si il n’est pas partagé on aime bien avoir l’argent du beurre, le beurre et la laitière.

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Prison par Engin Akyurt via Pixabay CC

Je te veux c’est l’histoire que beaucoup de nous avons connu et connaissons encore. Il s’agit de se retrouver plus bas que terre sans s’en rendre compte. Je te veux et je ferai tout pour t’avoir peut aller jusqu’à ce renier soit même pour entrer dans un canevas qui pourrait permettre d’atteindre cet objectif qui pourtant s’éloigne à chaque étape franchie. On n’avance jamais. Et le pire, c’est qu’on ne s’en rend pas compte. Ou on s’en rend compte trop tard au moment où on a atteint ses limites et qu’on existe plus.

On pourra dire qu’il faut prendre du recul, décider de couper mais c’est facile dans la bouche pas dans l’exécution. Les gens diront tu n’es pas fort (e) sinon tu aurais coupé depuis. Ces gens la ne savent pas.

Sortir de cet esclavage moderne volontaire demande surtout la bienveillance de celui ou celle qui a le contrôle. Ce jeu peut durer des années. Mais si il y a mansuétudes dans ce cas, les choses peuvent s’arrêter et ce qu’on peut considérer comme la fin du monde (la fin de ce jeu) est en fait le salut.

A partir de là, il faut juste puiser dans le peu de force qui reste pour remonter la pente et surtout accepter qu’il y aura des séquelles et accepter de vivre avec.

 


Ces participants qui ont faim aux jeux de la francophonie

Les jeux de la francophonies sont sur le sol ivoirien et la ville de même que les informations tournent autour de cet événement qui est une belle opportunité pour mon pays.

Je ne me suis pas particulièrement intéressée aux jeux de la francophonie vu que j’ai tellement de choses à faire et que me mettre d’autres charges en plus serait du suicide. Pourtant, en tant que blogueuse foodie, on m’a confié la tache de communiquer sur un restaurant présent aux villages de la francophonie au palais de la culture.

Dans le cadre donc de ce travail, je me suis rendue au restaurant pour faire des shoots et prendre des notes pour avoir des éléments sur lesquels communiquer sur la durée des jeux.

Ces participants qui ont faim aux jeux de la francophonie

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Assise à une table, je me suis retrouvée très vite avec des voisins venant d’un autre pays que je ne citerai pas. Il y avait environ 10 jeunes gens venus participer aux jeux de la francophonie. Installés à une grande table près de moi, ils regardaient le menu avec envie et ne se décidaient pas à commander. Moi, j’étais à mon énième plat et je n’en pouvais plus. Devant mon plat de frites, je séchais grave.

C’est là, que l’une des jeunes dames de la table des participants étrangers c’est tourné vers moi et en chuchotant m’a demandé si je comptais finir mon plat de frites et si non est ce que je pouvais le lui remettre ?

Je n’ai pas hésité une seconde à lui remettre mon assiette qu’elle a partagé avec ses amis. Je devais recevoir un autre plat que j’avais annulé parce que je ne pouvais plus manger et j’ai regretté parce que je pouvais remettre ce dernier plat à cette table. L’un des jeunes hommes m’a demandé si j’étais ivoirienne. J’ai hoché la tête. Il m’a remercié pour ma générosité de même que toute la table. Ils ont trouvé dommage que j’ai annulé le dernier plat qui leur aurait bien servi.

Je suis triste de voir que des pays peuvent envoyer leurs citoyens à des jeux avec le stricte minimum sans penser au fait que pour réussir parfois il faut avoir le ventre plein. Ce restaurant a des couts vraiment acceptable mais pour ces participants la, c’était trop et c’est déplorable vraiment.

Courte et attristante est mon expérience de ces jeux de la francophonie.